
Nous sommes le 1er septembre…le gouvernement entame son 9e mois.
Des attentes de la population étaient énormes, mais après ces quelques mois, le régime actuel perd du jalon.
Des mesures courageuses ont été prises…oui mais des crises institutionnelles…des clash…existent et la communication passe mal.
Neuf mois après le raz-de-marée électoral du 60-0 aux dernières législatives, qui symbolisait un immense espoir pour une large partie de la population, le climat commence à changer.
Le fameux feel good factor qui accompagnait l’installation du nouveau régime s’effrite progressivement.
La publication du rapport sur l’état de l’économie a jeté un froid. Puis, c’est la réforme du système des pensions qui a mis le feu aux poudres. La société civile et les syndicats sont montés au créneau.
Les organisateurs des différentes mobilisations dénoncent ouvertement cette réforme, à l’instar de Linda Lam du regroupement Pas Touss Nou Pension.
Aux erreurs de parcours s’ajoutent désormais des crises institutionnelles, des nominations contestées, des accusations de népotisme…
La liste est longue. La dernière crise à la Banque de Maurice, où le Gouverneur et Gérard Sanspeur se sont publiquement affrontés, a particulièrement fait sourciller.
Pour Nando Bodha, jamais un gouvernement n’a perdu la confiance de la population aussi rapidement.
Face à la grogne, le Deputy Prime Minister multiplie les points de presse pour rassurer et affirmer que lui et le Premier ministre sont « sur la même longueur d’onde ».
Entre-temps, avec le départ annoncé du Premier ministre, Dr. Navin Ramgoolam, en Inde à la fin de la semaine, une question demeure : la confiance, élément vital de notre économie, pourra-t-elle être restaurée ?