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Keshinee: Le 17/05/2025 à 10:26 | MAJ à 17/05/2025 à 10:27
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RECRUTMENT
Publié : Le 17/05/2025 à 10:26 | MAJ à 17/05/2025 à 10:27
Par : Keshinee

En 2015, le gouvernement nouvellement élu, dirigé par le MSM, s’en était pris aux recrutements jugés douteux au sein de plusieurs institutions publiques, dont la RDA, la NEF, la CWA ou encore les conseils de district. Dix ans plus tard, l’histoire semble se répéter. Entre janvier et octobre 2024, à la veille des élections générales, 1 765 personnes ont été recrutées dans les collectivités locales. La LGSC a validé ces embauches… ou du moins son président, qui aurait agi seul. Résultat : plus de 1 700 personnes seront remerciées. Mais comment en est-on arrivé là ? Et surtout, jusqu’à quand laissera-t-on perdurer ce système déguisé pour recruter ?

Bernard Saminaden, observateur politique, juge ces pratiques « illégales sur le fond et immorales dans la forme ». Il précise cependant qu’aucune loi n’interdit formellement les recrutements à la veille des élections et que tout repose sur la bonne foi des institutions… et sur l’intégrité de leurs dirigeants. Il souligne qu’à la dissolution du Parlement, c’est la Commission électorale qui devrait fixer la date des élections et encadrer le processus.

Faizal Jeerooburkhan dénonce un laxisme généralisé. Il plaide pour une réforme urgente de la loi afin de mettre fin à ces pratiques électoralistes, dont le seul but est souvent « de berner la population pour des gains politiques à court terme ».

Pour l’avocat Me Yadav Damree, la LGSC a clairement agi dans l’illégalité. Certes, aucune loi n’interdit formellement ces recrutements ni ne prévoit de délai spécifique. Mais il existe un conseil d’administration censé agir de manière collégiale.

Rappelons que le cas des recrutements dans les collectivités locales n’est pas isolé. Lors d’une intervention au Parlement mardi dernier, le leader du Parti travailliste, le Dr Navin Ramgoolam, a révélé que de janvier 2023 à décembre 2024, Airport Holdings Ltd et ses filiales ont embauché 810 personnes, et que la Mauritius Duty Free Paradise a recruté 115 personnes le 2 septembre 2024, à peine un mois avant la dissolution de l’Assemblée nationale.