Entre drames humains et statistiques alarmantes, Maurice est confrontée à un phénomène aussi complexe qu’inquiétant. En 2024, sur les 112 cas de suicides enregistrés à l’échelle nationale, 38 concernaient de jeunes âgés de 16 à 25 ans, illustrant la vulnérabilité croissante de cette tranche d’âge La situation du suicide à Maurice reste alarmante en 2025 : selon les données officielles, 112 cas ont déjà été recensés entre janvier et août.

Plusieurs suicides parmi les jeunes ont particulièrement marqué l’année : une élève de 15 ans à Coromandel en février, trois adolescents à Montagne-Longue, Triolet et Vacoas en juillet, une collégienne de 14 ans à Pailles en octobre, une adolescente de 17 ans après la diffusion de ses photos intimes, ainsi qu’une jeune femme de 19 ans à Grande-Rivière-Sud-Est. Ces événements soulignent l’urgence de la prévention et du soutien psychologique pour les jeunes.

Virginie Saramandif, psychologue, estime que le passage à l’acte est souvent favorisé par plusieurs facteurs, qui peuvent pousser une personne vulnérable à franchir le pas.

Elle estime que la prévention commence par la capacité à reconnaître sa propre vulnérabilité au suicide et souligne que l’encadrement parental reste essentiel, surtout dans la société actuelle.

Sheila Cheekhoory, trésorière de Befrienders, estime que les jeunes d’aujourd’hui manquent souvent de résilience et les encourage à se tourner vers les services d’aide plutôt que de passer à l’acte.

La plus jeune victime cette année n’avait que 12 ans. Une réalité bouleversante qui relance avec force le débat sur la santé mentale des adolescents, les pressions sociales auxquelles ils sont exposés et l’urgence d’un encadrement psychologique renforcé.

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