Les autorités mauriciennes intensifient la lutte contre les infractions environnementales, notamment le dépôt illégal de déchets, le jet de détritus, la modification ou le mauvais entretien des silencieux et les émissions de fumée par les véhicules.
Une analyse des infractions environnementales et de pollution à Maurice entre 2022 et 2025 révèle des tendances préoccupantes.
Les dépôts illégaux de déchets restent élevés, oscillant entre 1 140 et 1 219 cas par an, ce qui montre que le problème persiste malgré les campagnes de sensibilisation et les contrôles policiers. En revanche, le jet illégal de détritus connaît une forte hausse en 2025, avec 71 personnes verbalisées, contre des chiffres ne dépassant pas la trentaine les années précédentes, traduisant une recrudescence des comportements inciviques.
Les infractions liées aux nuisances sonores enregistrent également une augmentation notable. Le nombre de véhicules équipés de silencieux modifiés ou inefficaces est passé de 21 en 2024 à 46 en 2025. Plus inquiétant encore, les verbalisations pour pollution sonore des véhicules ont plus que doublé, passant de 36 à 97 cas.
La pollution atmosphérique liée aux véhicules constitue un autre point critique. Le nombre de véhicules émettant une fumée d’opacité supérieure à 70 % a presque quadruplé, passant de 44 à 160 cas, tandis que les dépassements d’opacité supérieurs à 50 % se maintiennent autour de la soixantaine de cas. Une légère baisse avait toutefois été observée en 2023, avec seulement 32 cas recensés. Ces chiffres mettent en évidence un niveau préoccupant de pollution de l’air provenant du parc automobile.
Au total, depuis 2022, plus de 5 100 cas de jet de détritus ont été recensés et 448 véhicules ont été sanctionnés pour émission de fumée d’opacité supérieure à 70 %. Ces chiffres soulignent l’ampleur des infractions environnementales et renforcent la nécessité de contrôles plus rigoureux, ainsi que de campagnes de sensibilisation accrues pour inciter les citoyens à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement.
La police, quant à elle, effectue des contrôles quotidiens sur l’ensemble de l’île, de jour comme de nuit, pour prévenir et sanctionner ces nuisances. Des opérations spéciales de répression sont également menées chaque week-end, en collaboration avec le Special Mobile Force (SMF) et d’autres unités de la police, notamment pour lutter contre la pollution sonore.