Les débats relatifs à la motion de remise en liberté sous caution de Nasser Bheeky se sont poursuivis ce mardi au tribunal de Port-Louis, dans le cadre de l’affaire Ravatomanga.
Interrogé par la poursuite, Nasser Bheeky a affirmé avoir dénoncé un possible trafic d’influence au Prime Minister’s Office (PMO) avant de quitter le pays. Selon lui, il aurait informé le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, par l’intermédiaire d’un de ses conseillers, et aurait également souligné l’implication du directeur de la Financial Crime Commission (FCC) dans cette affaire.
La poursuite a ensuite questionné Nasser Bheeky sur le délai entre ses observations et sa déposition à la police, intervenue seulement le 24 octobre. L’accusé a répliqué qu’il avait le droit de choisir où et quand déposer sa plainte. La FCC a toutefois souligné que, du 14 au 24 octobre, l’accusé aurait pu signaler ses soupçons de trafic d’influence au lieu d’attendre qu’il soit arrêté pour le faire, remettant en cause la crédibilité de sa démarche.
Dans le cadre de l’enquête, l’avocat de la FCC a également affirmé que le sac contenant un téléphone portable aurait été déposé par le gendre de Nasser Bheeky. Il a également ajouté que l’accusé aurait formulé des allégations à l’encontre de la FCC pour se protéger, lui et d’autres suspects impliqués dans cette affaire.
Les avocats de la défense ont, pour leur part, mis en avant le passé professionnel de Nasser Bheeky, soulignant sa carrière au sein de la fonction publique ainsi que son rôle de conseiller social auprès du ministre Shakeel Mohamed. Ils ont également rappelé que Nasser Bheeky a été chargé par le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, d’assurer sa sécurité personnelle depuis dix ans, y compris lors des dernières élections. Le jugement de la Cour est fixé au 14 novembre à 13 heures.