
Les violences domestiques ne se limitent pas aux coups. Souvent invisibles, elles prennent la forme de paroles destructrices, d'humiliations répétées ou encore de manipulations psychologiques. Derrière les portes closes, ce ne sont pas seulement les corps qui souffrent, mais aussi les esprits.
Selon les statistiques de 2024, 86,6 % des victimes de violences domestiques sont des femmes, contre 13,4 % d'hommes. Cette même année, 646 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, contre 47 hommes.
Anushka Virahsawmy, directrice de l’ONG Gender Links, souligne que la violence domestique prend plusieurs formes, notamment verbales, et ne se limite pas aux agressions physiques. Elle ajoute que de nombreuses victimes ignorent comment exprimer leur souffrance.
Nicolas Soopramanien, psychologue clinicien, insiste sur l’importance du travail thérapeutique, car il s'agit de reconstruire les victimes et de les accompagner vers une sortie durable en cas d'abus.
De son côté, la ministre de l’Égalité des genres, Arianne Navarre-Marie, affirme que son ministère traite des cas d’abus touchant aussi bien les femmes que les enfants. Elle souligne qu'il est essentiel de regrouper tous les services d'aide aux victimes au sein d'un même établissement afin de mieux répondre à leurs besoins.
La ministre a également rappelé les numéros d’urgence : le 113 pour signaler les cas d’abus sur les enfants et le 139 pour les adultes.