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: Le 11/10/2021 à 06:57 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Publié : Le 11/10/2021 à 06:57 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Plusieurs membres d’un groupuscule d’ultradroite, Forza Nuova, dont des cadres du mouvement, ont été arrêtés hier, dimanche 10 octobre après les heurts violents qui ont suivi une manifestation anti-passe sanitaire, samedi à Rome, en Italie. Depuis le 6 août, pour avoir accès à certaines activités et services, toute personne âgée de plus de 12 ans en Italie doit présenter un certificat de santé COVID-19 appelé Passeport vert.
Plusieurs centaines de personnes se sont opposées samedi soir à la police dans le centre de Rome, dévastant entre autres, le siège de la CGIL, principale confédération syndicale du pays, situé à gauche de l’échiquier politique. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, au cours d’affrontements qui ont duré plusieurs heures.
« Les responsables de l’assaut contre le siège national de la CGIL ont été rapidement arrêtés. Depuis trop longtemps ils agissaient pour alimenter les tensions et les violences », s’est félicité le député du Parti démocrate (centre gauche) Federico Fornaro. « La violence fasciste doit être arrêtée immédiatement. Toutes les forces démocratiques sont aujourd’hui avec la CGIL et les forces de police », a renchéri le sénateur du Parti démocrate Andrea Marcucci.
Le secrétaire national du groupuscule d’extrême droite Forza Nuova arrêté
Selon les médias, douze personnes ont été arrêtées, dont Roberto Fiore, secrétaire national de Forza Nuova et Giuliano Castellino, responsable de ce mouvement à Rome. Forza Nuova est un parti d’ultradroite néofasciste créé en 1997 dont le programme prévoit, entre autres, l’interdiction de l’avortement, l’arrêt de l’immigration ou l’abrogation des lois punissant l’incitation à la haine pour des raisons politiques, de race ou de religion. Ils avaient aussi déclenché des émeutes en octobre 2020, alors que le gouvernement italien voulait durcir les mesures contre le
Covid-19. Aux divers scrutins auquel Roberto Fiore s’est présenté, seul ou en coalition avec d’autres groupuscules d’ultradroite, il n’a jamais atteint les 0,5 % des votes.
De nombreuses voix pour la dissolution du groupuscule
De nombreuses voix, essentiellement du centre et de la gauche, se sont élevées pour réclamer la dissolution de ce mouvement. « Ça suffit avec la violence des groupes néofascistes. Nous présenterons demain […] une motion urgente au Parlement réclamant du gouvernement la dissolution de Forza Nuova », a déclaré Emanuele Fiano, membre de la présidence du groupe des députés du Parti démocrate. Plusieurs autres élus et ministres du gouvernement de Mario Draghi sont sur la même position.
Pass sanitaire européen : facilitateur ou frein pour voyager ?
Le patron de la CGIL, Maurizio Landini, parlant devant le siège dévasté du syndicat, a lui aussi réclamé la dissolution de Forza Nuova et annoncé une grande manifestation antifasciste pour le samedi 16 octobre. « Ils ne peuvent pas nous intimider, ils ne nous font pas peur », a-t-il lancé aux personnes venues exprimer leur solidarité devant le siège de la CGIL.