Repéré dans au moins 17 pays dont la France, le variant indien du coronavirus inquiète à cause de la spectaculaire dégradation de la situation sanitaire en Inde, mais les spécialistes insistent sur le fait qu’il est loin d’en être le seul responsable.
Désigné par le nom de sa lignée (B.1.617), il a été placé mardi par l’OMS dans la liste des « variants d’intérêt », ceux dont les caractéristiques génétiques potentiellement problématiques justifient une surveillance. C’est la catégorie qui vient juste après celle des « variants préoccupants », actuellement au nombre de trois (anglais, sud-africain et brésilien).
Plus contagieux ?
Comme ces trois-là, ses caractéristiques génétiques font craindre qu’il soit plus contagieux. Les premières observations montrent qu’il a « un taux de croissance plus élevé que les autres variants en circulation en Inde, ce qui suggère une plus grande transmissibilité », explique l’OMS dans un point daté de mardi.
Pour le moment, j’ai tendance à penser que le traitement qu’en font les médias est exagéré
« Ceci reste à prouver sur le plan épidémiologique », note toutefois le Conseil scientifique. L’évaluation de la contagiosité des variants se fait en effet selon des données épidémiologiques : les chercheurs observent à quelle vitesse ils se propagent et en déduisent à quel point ils sont plus contagieux.