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: Le 23/11/2022 à 12:17 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Publié : Le 23/11/2022 à 12:17 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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L’Arabie saoudite aurait exécuté à coup de sabre 17 personnes en seulement 12 jours pour consommation de drogue notamment.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, trois hommes ont été exécutés pas plus tard qu’hier.
Parmi les personnes mises à mort figurent quatre Syriens, trois Pakistanais, trois Jordaniens et sept Saoudiens, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du bureau.
“Imposer la peine de mort pour des infractions liées à la drogue est incompatible avec les normes et standards internationaux”, ont déclaré les porte-parole Jeremy Laurence et Liz Throssel.
Reprieve, un groupe de défense basé à Londres qui a également recueilli des données sur les deux dernières semaines d’exécutions, a déclaré que de nombreux accusés avaient été décapités avec des épées.
Il peut être difficile de savoir combien de personnes se trouvent dans le couloir de la mort, car les exécutions ne sont confirmées par le ministère de l’Intérieur qu’après avoir eu lieu, a déclaré l’ONU.
La vague d’exécutions inquiète depuis longtemps les groupes de défense des droits humains.
Mais parmi eux se trouverait Hussein abo al-Kheir, un chauffeur de taxi jordanien qui, selon l’ONU, « risque d’être exécuté de manière imminente » pour trafic de drogue.
“Son cas a déjà été examiné par le Groupe de travail sur la détention arbitraire, qui a conclu que sa détention était arbitraire car elle manquait de base légale et qu’il y avait de graves préoccupations concernant son droit à un procès équitable”, ont ajouté Laurence et Throssel.
“Nous exhortons le gouvernement saoudien à mettre fin à l’exécution imminente d’al-Kheir et à se conformer à l’avis du Groupe de travail en annulant sa condamnation à mort, en le libérant immédiatement et sans condition et en veillant à ce qu’il reçoive des soins médicaux, une indemnisation et d’autres réparations.”
Mohammed bin Salman, le dirigeant de l’Arabie saoudite, a passé des années à essayer de nettoyer l’image du pays.
“Alors que Mohammed ben Salmane était assis à côté du patron de la FIFA Gianni Infantino lors du match d’ouverture, Hussein Abo al-Kheir se recroquevillait dans une cellule, terrifié que le bourreau le suive”, a tweeté hier l’ONG Reprieve.
“Hussein, un pauvre chauffeur de taxi, a été torturé pour faire de faux aveux de trafic de drogue.”