
Dans cet esprit, Modhera, village du Gujarat, incarne ce rêve. Devenu le premier village solaire 24h/24 du pays, il est alimenté exclusivement par les énergies renouvelables grâce à une centrale solaire de 6 MW, à 1 383 panneaux photovoltaïques installés sur les toits, et à une batterie de stockage de 15 MWh assurant un approvisionnement constant. Résultat : des factures d’électricité nulles pour de nombreux foyers, certains revendant même leur surplus au réseau.
Cette réussite locale accompagne un tournant national : l’Inde a atteint 100 GW de capacité de fabrication de modules photovoltaïques, contre seulement 2,3 GW en 2014. Un bond historique salué par le ministre de l’Énergie, Pralhad Joshi, comme « une étape déterminante » vers l’objectif de 500 GW de capacité énergétique non fossile d’ici 2030. Le Premier ministre Shri Narendra Modi y voit « la preuve de la puissance industrielle de l’Inde et de son engagement pour l’énergie propre ».
Shri Narendra Modi a également salué les agriculteurs et pêcheurs du pays, affirmant qu’il « ne céderait jamais » sur leurs intérêts, un message indirect au président américain Donald Trump. Les discussions commerciales entre les deux pays sont dans l’impasse après cinq cycles de négociations, l’Inde refusant d’ouvrir davantage son marché aux produits agricoles et laitiers américains. Washington a riposté par de nouveaux droits de douane de 25 % et critiqué les importations indiennes de pétrole russe.
Dans ce contexte, Shri Narendra Modi a annoncé le Pradhan Mantri Dhan Dhanya Krishi Yojana, visant une centaine de districts agricoles vulnérables pour renforcer leur résilience et leur productivité. Il a réaffirmé son ambition d’une Inde swadeshi et énergétiquement indépendante : capacité solaire multipliée par trente en onze ans, dix réacteurs nucléaires opérationnels, et un objectif de multiplication par dix de cette capacité d’ici 2047. D’ici la fin de l’année, des puces électroniques Made in India feront aussi leur entrée sur le marché.