Ce matin, les magistrates Ganoo et Dinya-Moloo devaient se prononcer sur le point de droit soulevé le 28 aout dernier, par l’avocat de la défense, Me Raouf Gulbul. Ce dernier avait fait ressortir comme le stipule la Court Act, dans la section évoquant les preuves, les témoignages doivent être rendus viva voce, c'est-à-dire de vive voix. Or, les enfants concernés communiquent par la langue des signes.
De leur côté, les avocats de la poursuite ont avancé comme argument, qu’il est aussi stipulé, que tous les témoignages doivent être faits en anglais. Or, si la personne n'est pas capable de s'exprimer en anglais, son témoignage peut être fait dans "n'importe quelle autre langue".
Ainsi, les magistrats avaient suspendu l'audience. Ce vendredi, elles devaient rendre leur ruling. Mais l’affaire a été renvoyée au 20 septembre.
Rappelons qu'Ibrahim Sorefan est accusé de treize infractions d'abus sexuels sur des enfants de moins de 16 ans. Les faits se seraient déroulés entre le 9 mai et le 20 juin 2022 à l'École des Sourds de Beau Bassin.