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TopFMaster: Le 28/11/2024 à 08:33 | MAJ à 28/11/2024 à 08:42
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Publié : Le 28/11/2024 à 08:33 | MAJ à 28/11/2024 à 08:42
Par : TopFMaster
​La signature d'un accord entre le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, et l'ancien Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth, concernant le retour de la souveraineté de l'archipel des Chagos à Maurice, est un dossier majeur pour le nouveau gouvernement. Entre discussions urgentes et tractations entre les États-Unis et le Royaume-Uni, un dénouement semble encore bien loin d'être acquis.
 

Depuis l’annonce de Pravind Jugnauth, à la veille de la dissolution du Parlement, deux points essentiels alimentent tous les débats : la souveraineté de l’île de Diego Garcia et le paiement d’une location pour son utilisation.

 

Au Royaume-Uni, l’accord a été au centre des questions parlementaires, notamment de la part du député Nigel Farage du Reform UK et des conservateurs opposés à tout accord avec Maurice.

 

À Maurice, le montant d’un éventuel loyer a également été au cœur de la campagne électorale de l’alliance Lepep.

 

Cependant, la pression la plus intense émane des États-Unis. Des partisans du président élu, Donald Trump, comme le sénateur américain Marc Rubio, ont ouvertement averti des dangers que cet accord pourrait représenter pour la sécurité nationale de leur pays.

 

Alex Gray, ancien adjoint de Trump et ancien chef d'état-major du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a déclaré qu'il ne serait pas surpris de voir un affrontement entre les États-Unis et le Royaume-Uni à ce sujet.

 

Même si les conservateurs modérés et les travaillistes britanniques reconnaissent que cet accord pourrait apaiser la communauté internationale en respectant le jugement de la Cour pénale internationale et la décision de l’ONU, ils comprennent également l’importance stratégique de la base militaire. Eddie Lister, ancien conseiller de Boris Johnson, a déclaré à propos de l’accord :
"Je pense qu’il y aura des pressions pour que nous revenions sur nos pas. N’oubliez pas qu’aucune loi n’a été adoptée à ce sujet."
Et d’ajouter : "La pression deviendra énorme."

 

Cette semaine, le Premier ministre mauricien a rencontré Jonathan Powell, conseiller à la sécurité nationale du Royaume-Uni, pour tenter de faire avancer le dossier. En attendant, la date du 20 janvier 2025, jour de l’investiture de Donald Trump comme président des États-Unis, jette un nuage sur ce dossier, les rumeurs d’un veto de Trump devenant de plus en plus persistantes.