
Le Chagossian Voices, le Chagos Asylum People et l’association des Chagossiens de France, qui regroupe plus de 7000 natifs et de descendants de Chagossiens, vivant hors du territoire mauricien, trouvent qu’ils ont été exclus des discussions sur cet accord et demandent que leur voix soient entendus.
La lettre est adressée à plusieurs instances onusiennes dont le rapporteur spécial des droits des peuples indigènes, celui des droits humains et des personnes expulsées, celui concernant les formes de racisme contemporains, celui pour la promotion de la vérité, des réparations et de la garantie de non-récurrence, du groupe de travail sur les personnes de descendance africaine entre autres.
La lettre fait état de l’histoire des Chagossiens depuis leur expulsion de leurs îles natales entre 1965 et 1973 et des difficultés qu’ils ont endurées depuis. Ils insistent sur leur identité, culture et traditions uniques, les classifiant comme un peuple autochtone.
Concernant l’accord entre Maurice et le Royaume-Uni, ils déplorent certains aspects de ce dernier, en particulier l’absence de participation du peuple chagossien dans les discussions, le refus du droit de retour sur Diego Garcia et le manque de garanties légales des mesures préconisées.
Ils soulignent que l’opinion de la Cour internationale de justice sur le besoin de compléter le processus de décolonisation de Maurice n’écarte ni ne remplace le droit distinct et parallèle à l’autodétermination du peuple chagossien lui-même. Ils soulignent aussi que la compensation de 650,000 livres sterling en 1972 a été mal gérée et distribuée sans aucune transparence et de surveillance directe de la communauté. Le regroupement trouve que plusieurs lois internationales ont été violées ou potentiellement non respectées avec cet accord.
Ainsi, ils demandent aux instances concernées d’intervenir en leur faveur.
https://eu.docs.wps.com/l/sIMLk-sDvAdON0cEG?lg=en-US&sa=601.1074&ps=1&fn=Urgent