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: Le 26/08/2021 à 16:23 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Publié : Le 26/08/2021 à 16:23 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Une Indienne de 24 ans qui accusait un député de viol est décédée ce jeudi 26 août 2021 à l’hôpital après s’être immolée par le feu il y a quelques jours en compagnie de son copain. Peu avant de passer à l’acte, ils ont posté une vidéo dans laquelle ils déclarent qu’ils n’ont aucun espoir d’obtenir justice avec une police et un judiciaire corrompus.
La mort de cette Indienne de 24 ans, qui s’était immolée par le feu la semaine dernière après avoir allégué un harcèlement policier et judiciaire ourdi par un député qu’elle avait accusé de viol, a une nouvelle fois mis en lumière le traitement honteux des femmes en Inde.
La femme et un ami ont fait un direct sur leur page Facebook le 16 août avant de s’arroser d’essence et d’allumer le feu. Ils ont été transportés à l’hôpital avec de graves brûlures. L’homme est décédé samedi. La femme a succombé quatre jours après.
Le duo avait voyagé de l’État du nord de l’Uttar Pradesh à la capitale, Delhi.
Leur acte désespéré, devant la Cour suprême indienne, pour attirer l’attention sur leur sort a stupéfié le pays.
La femme avait accusé Atul Rai, un député du Parti régional Bahujan Samaj (BSP), de l’avoir violée à son domicile de la ville de Varanasi et avait déposé une plainte contre lui en mai 2019.
M. Rai, qui nie l’accusation, a été arrêté un mois plus tard et est en prison depuis deux ans.
En novembre dernier, son frère a déposé une plainte à la police accusant la présumée victime de viol d’avoir commis un faux.
L’Indienne avait qualifié l’accusation de “fausse”. Mais plus tôt ce mois-ci, un tribunal a émis un mandat d’arrêt sans caution contre elle.
Dans l’enregistrement vidéo du live sur Facebook, on voit la jeune femme accuser le député d’avoir usé de son influence pour la harceler.
Elle et son amie nomment plusieurs policiers et même un juge, les accusant de collusion avec M. Rai.
« Nous avons atteint la destination où ils nous voulaient. Ils ont fait des efforts pendant un an et demi pour nous pousser à ce point », dit-elle.
“Les autorités nous forcent depuis novembre 2020 à mourir. Nous voulons que vous tous, citoyens de l’Uttar Pradesh et du pays, entendiez cela”, a déclaré son ami.
“Le pas que nous allons franchir est douloureux et effrayant. Nous avons aussi un peu peur, mais cette peur n’a pas de sens”, ajoute-t-il, quelques minutes avant qu’ils ne s’immolent.
Source : BBC News, Delhi et NDTV
Texte français : Top Fm

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