La charge provisoire de ‘public official using office for gratification’, logée par l’Icac contre le Principal Pharmacist du ministère de la Santé, Brijendrasingh Naeck, a été rayée en cour hier. Dans son jugement, la magistrate Azna Bholah évoque une tentative de la Commission anticorruption de ne pas impliquer certains hauts cadres du ministère de la Santé, dont la Senior Chief Executive d’alors, Dalida Allagapen.
C’est le 25 novembre 2021 que la SCE a reçu un courriel de CPN Distributors Limited concernant l’approvisionnement d’un million de capsules de Molnupiravir de 200 mg à Rs 79,92 l’unité. CPN Distributors Limited allait se procurer des médicaments d’Optimus Pharma Private Limited de l’Inde.
La magistrate note que le ministère de la Santé était déjà en présence de deux cotations pour l’achat de ce même médicament de deux autres firmes. Elles proposaient la capsule à Rs 56,62 et Rs 9,31 respectivement.
Azna Bholah ajoute que le 26 novembre 2021, soit le lendemain du premier courriel de CPN Distributors Limited à Dalida Allagapen, le High Powered Commitee s’est réuni en urgence sous la présidence Dr Bushan Ori, directeur des services de santé, pour finaliser la quantité de Molnupiravir devant être acquise.
Le Departmental Bid Committee avait alors examiné les trois offres avant de recommander que le contrat soit alloué à CPN Distributors Limited.
Cela a été approuvé par le secrétaire permanent en premier lieu puis par la SCE du ministère de la Santé.
La magistrate Azna Bholah explique, dans son jugement, que l’enquêteur a affirmé en cour qu’il y a des preuves documentaires que le premier courriel de CPN Distributors Limited a été envoyé à Dalida Allagapen. L’enquêteur a aussi révélé un autre courriel de la firme à la SCE le 26 novembre pour justifier le prix du médicament.
Pour la magistrate, la participation de Brijendrasingh Naeck dans cette affaire se limite uniquement à insérer une note dans le dossier pour demander à ses supérieurs que le nécessaire soit fait et afin d’avoir leur approbation.
Elle évoque ainsi une tentative de l’Icac d’écarter certains hauts cadres du ministère de la Santé de cette affaire, dont Dalida Allagapen.
Rappelons que celle-ci a pris sa retraite peu après que l’affaire a éclaté.
L’enquêteur a aussi confirmé en cour que ni Dalida Allagapen ni un autre haut cadre du ministère de la Santé n’ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire.