Dawood Rawat, ancien Chairman Emeritus du British American Investment Group (BAI), intensifie sa riposte et intente une action judiciaire de Rs 22 milliards contre la Banque de Maurice, la Financial Services Commission (FSC), PricewaterhouseCoopers (PwC), ainsi que certains de leurs dirigeants. Dawood Rawat accuse ces entités d'avoir orchestré, avec le Mouvement Socialiste Militant (MSM), un plan destiné à démanteler le groupe BAI, dans un contexte de changement politique.
Dans sa plainte déposée en pleine période électorale, Dawood Rawat affirme que la révocation de la licence bancaire de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL) en avril 2015, sous la direction de la Banque de Maurice, s'est faite de manière injustifiée, sans considération pour des solutions alternatives et avec une intention malveillante. Cette décision, selon lui, aurait suivi l’arrivée au pouvoir du MSM en décembre 2014 et le remaniement de la direction de la Banque de Maurice, marqué par la nomination de Ramesh Basant Roi au poste de gouverneur et de Mahendra Vikramdass Punchoo en tant que second gouverneur adjoint.
Dawood Rawat évoque des retraits massifs effectués entre février et mars 2015 par des entités gouvernementales auprès de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL), totalisant Rs 1,8 milliard. Il affirme que ces actions faisaient partie d'une stratégie coordonnée visant à affaiblir la liquidité de la banque. Parmi les institutions impliquées, on retrouve SICOM, le National Pension Fund, le Central Electricity Board, et d’autres organismes parapublics.
Selon Dawood Rawat, la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL) avait respecté ses obligations de transparence envers la Banque de Maurice en fournissant régulièrement des relevés d’actifs et de passifs. Malgré cela, la Banque Centrale aurait brusquement révoqué la licence bancaire de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL), invoquant des doutes quant à l’approbation d’une injection de capital par BAI Co. (Mtius) Ltd. Dawood Rawat dénonce cette décision comme étant précipitée et motivée par des intérêts politiques.
Il met également en avant la transformation des actifs de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL) pour la création de la National Commercial Bank, ensuite fusionnée avec la Mauritius Post and Cooperative Bank Ltd pour devenir MauBank. Selon Dawood Rawat, cette opération aurait profité aux intérêts de l’État, tout en ignorant ceux des actionnaires privés de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL).
Par ailleurs, Dawood Rawat pointe une série de décisions controversées et des attaques personnelles dont lui et sa famille auraient été victimes, ajoutant une dimension personnelle au dossier.
L'homme d'affaires réclame des dommages de Rs 22 milliards à PricewaterhouseCoopers (PwC) et à la Financial Services Commission (FSC), qu’il accuse d’avoir agi de mauvaise foi dans la gestion de cette affaire.