Cet après-midi, devant la division financière de la cour intermédiaire, Me Jacques Panglose, l’avocat de Raj Dayal, a contre-interrogé Patrick Soobany.
L’avocat lui a demandé pourquoi il a enregistré sa conversation avec Raj Dayal au bureau de ce dernier le 22 mars 2016. « Était-ce un plan préparé? » s’en enquis l’avocat.
Patrick Soobhany a répondu qu’il voulait obtenir une preuve. D’autant que la veille, Raj Dayal lui avait demandé de l’argent au téléphone.
Me Panglose a voulu savoir comment Patrick Soobhany est entré dans le bureau de Raj Dayal, alors ministre de l’Environnement, avec un téléphone. L’homme d’affaires a expliqué qu’il avait aussi le téléphone de son chauffeur en sa possession ce jour-là.
Quand les préposés lui ont dit de laisser son téléphone à la réception, il a remis celui du chauffeur. Son téléphone se trouvait dans son sac.
Lors du contre-interrogatoire, Patrick Soobhany a déclaré qu’après avoir effectué l’enregistrement, il s’est rendu au bureau de Me Yousuf Mohamed pour le lui faire écouter. Le Senior Counsel n’arrivait pas à comprendre les propos tenus.
Il a donc demandé à un de ses employés d’en faire une copie sur CD. Me Panglose a immédiatement demandé à Patrick Soobhany s’il ne pensait pas qu’une main étrangère ait pu manipuler l’enregistrement. « Non », a répondu le témoin.
Me Panglose a aussi souligné que dans une déclaration à l’Icac, Patrick Soobhany avait dit que Raj Dayal avait demandé 50 000 sacs de couleur mais après avoir réécouté l’enregistrement, il est retourné à l’Icac pour parler de 50 livres de couleur.
Cette déclaration fera l’objet d’un débat ultérieurement.
L’audience a été renvoyée au 5 octobre 2021.
Le procès est présidé par les magistrates Nalini Senevrayar Cunden et Nadjiyya Dauhoo.