C’était sa dernière carte. Les avocats de l’ancien ministre avaient saisi directement le Privy Council afin qu’il puisse contester sa condamnation de 15 mois de prison. Toutefois, ce vendredi, le Privy Council a rejeté la demande de Siddick Chady. Ce dernier doit théoriquement commencer à purger la sentence.

Six accusations de Public Official using Office for Gratification pesaient contre l’ancien président de la Mauritius Ports Authority devant la cour intermédiaire. Il a été reconnu coupable sous une accusation, les cinq autres ayant été rayées. L’ancien ministre avait été condamné à 9 mois de prison.

Il avait contesté le verdict en cour suprême mais avait été débouté. En parallèle, le directeur des poursuites publiques d’alors avait aussi fait appel, arguant que la sentence n’était pas assez sévère. Me Satyajit Boolell avait obtenu gain de cause. La cour suprême a revu la sentence à la hausse. Elle est passée de 9 à 15 mois.

Siddick Chady avait, par la suite, déposé deux motions en cour suprême. La première pour avoir l’autorisation de saisir le Privy Council et la deuxième pour contester la décision de rallonger la peine de 6 mois.

Les juges Iqbal Maghooa et Karuna Devi Gunesh-Balaghee ont cependant estimé que Siddick Chady ne satisfaisait pas les conditions nécessaires pour avoir recours au Conseil privé. Ils ont même ajouté que les arguments soulevés par l’ancien chairman de la Mauritius Ports Authority n’ont pas grande importance et ne sont pas d’intérêt public.

De ce fait, les hommes de loi de Siddick Chady ont décidé de saisir directement le Privy Council. La décision est tombée ce vendredi. Le Privy Council ne va pas écouter l’appel de l’ancien ministre. Ce qui fait que Siddick Chady devra purger sa peine de 15 mois, à moins d’un rebondissement.

Pour rappel, l’affaire Boskalis concerne le projet de dragage du Canal Anglais dans le port. Siddick Chady a été trouvé coupable d’avoir perçu des pots-de-vin de la firme hollandaise Boskalis pour ce projet.