Le jugement rendu par la juge Karuna Devi Gunesh-Balaghee mardi, dans l’affaire du gel des comptes bancaires de Danesh Ellayah, a mis en lumière les contrats en matière de sécurité passés par la Security Division du Bureau du Premier ministre avec les firmes contrôlées par Danesh Ellayah. Quels sont les fameux équipements achetés par le Bâtiment du Trésor ?
À quelle fin ces équipements, frappés par le sceau ‘’Secret Défense’’ sont-ils destinés ? Difficile de le dire. Personne au niveau du PMO ne s’aventure à faire le moindre commentaire. « Motus et bouche cousue » semble être la consigne.
Au total, le PMO a versé près de Rs 683 millions aux firmes dirigées par Danesh Ellayah.
Il faut savoir que certains de ces équipements de sécurité ont été acquis pour le compte du service des renseignements, le National Security Service.
D’ailleurs, le nom de l’ancien directeur général de cette agence, l’ACP Madhow, figure en bonne place sur les documents soumis lors du procès.
Selon une convention non écrite, l’opposition s’abstient de poser des questions relevant de la sécurité de l’État.
Idem en ce qui concerne l’achat d’équipements liés à la sécurité du pays.
Il va sans dire que si les membres de l’Opposition s’aventuraient à adresser une interpellation dans ce domaine, le Speaker de l’Assemblée nationale rejetterait ladite question.
À noter aussi que ce genre d’achat est effectué sans appel d’offres, suivant une dérogation en ce sens du Central Procurement Board.
Il est bon de souligner que le directeur de l’Audit n’a pas accès à ces documents pour les besoins de son rapport annuel. C’est aussi le cas pour les primes payées par certaines unités de la police, soit le Central Criminal Investigation Department, le NSS et la brigade antidrogue. Dans le jargon policier, cela est communément qualifié de « reward money ».