Dans un communiqué émis ce lundi, l’avocat et député Khushal Lobine a tenu à répondre « de manière claire et responsable » aux interrogations suscitées par sa décision de représenter légalement l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga. Il invoque un principe cardinal de la profession d’avocat : le Cab Rank Rule.
Ce principe, rappelle-t-il, est « l’un des fondements les plus respectés dans toutes les juridictions de tradition de common law, dont la République de Maurice fait partie ». Il impose à tout avocat compétent et disponible « d’accepter de représenter un client, quelle que soit la nature de l’affaire, la réputation du client ou les opinions populaires à son égard ». Refuser un dossier sur la base de considérations extérieures, ajoute-t-il, reviendrait à « instrumentaliser la justice et à en compromettre l’intégrité ».
Khushal Lobine souligne également que « la défense d’un client n’est jamais une caution morale ». En tant qu’avocat, dit-il, son rôle est de garantir à tout justiciable « un procès équitable, conforme à l’état de droit », sans juger de la moralité de sa cause. Il cite à cet effet Lord Bingham : « La défense des droits fondamentaux ne dépend pas de la popularité de la cause. »
Face aux critiques mêlant sa fonction parlementaire à son activité d’avocat, le député tient à rappeler qu’il existe « une stricte séparation des fonctions ». L’exercice simultané de ces responsabilités, souligne-t-il, « est pleinement autorisé par la loi mauricienne » et s’effectue « dans le respect de la rigueur, de la transparence et de la déontologie ».
« Ma participation à la défense d’un justiciable, quelle que soit sa nationalité, se fait dans le respect absolu de l’indépendance de la justice et des droits de la défense », poursuit-il.
En conclusion, Khushal Lobine affirme que le Cab Rank Rule « n’est pas une option », mais une obligation éthique et professionnelle. « C’est la garantie d’une société juste, où le droit prime sur l’émotion et où la présomption d’innocence demeure un pilier », insiste-t-il.
