L’ancien Commissaire de la Financial Crimes Commission (FCC), Me Junaid Fakim, a été arrêté hier, jeudi 30 octobre, dans le cadre de l’affaire Ravatomanga. L’avocat de 41 ans, fait face à deux accusations provisoires : « public official using his office for gratification » en vertu de l’article 22, et « breach of confidentiality » sous l’article 161 de la FCC Act.
La FCC a objecté à sa remise en liberté sous caution. En raison de son état de santé, la Cour a ordonné son transfert à l’hôpital Victoria, à Candos, pour des examens médicaux.
À sa sortie du tribunal de Rose Hill, son avocate, Me Urmila Boolell, a dénoncé la décision de la FCC. Elle a expliqué que deux motifs d’objection ont été avancés par la Commission : l’interférence avec des témoins et le « tampering with evidence ».
« Il n’y a que deux personnes avec lesquelles mon client aurait pu interférer : son père et son frère, avec qui il est en contact depuis qu’il a soumis sa démission la semaine dernière », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’aucun détail précis n’a encore été communiqué. Ce n’est que lundi que la FCC apportera des précisions. On ne peut pas faire un trial by ambush », a martelé l’avocate.
Me Urmila Boolell a également confirmé que son client n’a rien à cacher et n’a jamais nié avoir rencontré l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga. Toutefois, elle a précisé que Me Junaid Fakim a expliqué à la FCC les circonstances exactes de cette rencontre, qui aurait eu lieu alors qu’il devait voir Nasser Bheeky, « une connaissance de la famille ».
