Ces femmes afghanes ne veulent pas de retour en arrière. En vingt ans, elles ont acquis des droits, une certaine indépendance et un début de route vers l’égalité. Mais le retour au pouvoir des Talibans risque de tout leur faire perdre.
A Hérat, une manifestation rassemblant une poignée de militantes a eu lieu ce matin à Kaboul. Notre envoyée spéciale Anelise Borgès y était.
“Nous sommes tous égaux, dit cette femme. Nous devons pouvoir participer à la prise de décisions, à la politique, à l’éducation, à l’emploi. Tout le monde ici a des droits. On ne peut pas rester à la maison et se taire. Une fois le gouvernement établi, ils (les talibans) ne nous feront pas confiance. Ils ne nous permettront pas (les femmes) de venir. Ce seront les mêmes talibans qu’il y a vingt ans. Nous ne pouvons pas leur faire confiance. Si les États-Unis et d’autres pays leur font confiance, pourquoi sont-ils partis ? Pourquoi ? Cela me fait peur. Ca fait peur à toutes les filles ici”.
Un gouvernement “héroïque” incluant des femmes, c’est ce que demandent ces manifestantes, qui ne croient pas aux promesses bienveillantes qu’ont faites les nouveaux dirigeants du pays depuis la prise de Kaboul.