Les prix perçus par les producteurs agricoles ont poursuivi un recul au troisième trimestre 2025, affectant fortement l’indice général du secteur. Les cultures, notamment le sucre et les légumes frais, ont enregistré des baisses significatives, tandis que certains fruits comme l’ananas et la banane ont connu une légère hausse. Les produits animaux, eux, sont restés globalement stables, malgré des variations internes pour les œufs, le bétail et le cerf.
Les prix perçus par les producteurs agricoles mauriciens ont continué de baisser au troisième trimestre 2025, selon la dernière publication du Producer Price Index – Agriculture (PPI-A). L’indice global, qui s’établissait à 202,5 en juin 2025, a reculé de 6,4 % pour atteindre 189,5 en septembre 2025. Par rapport au trimestre précédent, la baisse atteint 9,4 %, et elle s’élève à 2,6 % comparativement au même trimestre de 2024.
Le sous-groupe Crop Products, représentant 55,9 % du poids total du PPI-A, a fortement tiré l’indice général vers le bas. Son indice est passé de 229,8 en juin à 207,4 en septembre, enregistrant ainsi une contraction de 9,7 %. Le sucre a particulièrement souffert, avec un indice pour la période juillet-septembre 2025 de 253,6, soit une baisse de 10,4 % par rapport au prix moyen de la campagne 2024-2025, reflétant les prévisions de prix pour la nouvelle année culturale.
Les légumes frais ont également enregistré un effondrement, le segment des fruits, légumes et épices, entre autres, reculant de 9,2 % pour passer de 197,2 à 179,1. À l’inverse, la catégorie fruits et noix a connu une progression notable, portée par l’ananas, dont le prix a augmenté de 12,4 % en août puis de 15,8 % en septembre, ainsi que par la banane qui a enregistré une hausse de 7,7 %.
Contrairement aux cultures, le sous-groupe Animals and Animal Products a affiché une baisse marginale de 0,7 % au troisième trimestre, passant de 167,9 à 166,8. Les évolutions internes varient toutefois fortement, avec une baisse de 5,3 % pour les œufs, qui constitue la principale contribution négative, tandis que le bétail progresse de 4,0 % et le cerf de 6,3 %.