Un groupe d’employés d’Air Mauritius (MK) a adressé une lettre au Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, mettant en lumière des dysfonctionnements graves au sein de la compagnie nationale. Le document dénonce des accusations de favoritisme, de mauvaise gestion et d’abus divers, qui, selon eux, compromettent l’intégrité et la performance de MK.
Parmi les personnes citées dans la lettre figurent une quarantaine de cadres, dont le CEO Charles Cartier, ainsi que deux cadres actuellement suspendus. Les employés décrivent un climat de travail toxique et une gestion opaque.
Les employés critiquent l'absence de modernisation dans ce domaine depuis 50 ans, malgré des dépenses importantes. Certains cadres bénéficieraient d’avantages financiers élevés sans justification apparente. Des postes stratégiques auraient été attribués à des individus non qualifiés, grâce à des connexions politiques, parfois impliquées dans des scandales financiers passés.
Certains cadres et consultants sont accusés d’utiliser les déplacements professionnels pour des intérêts personnels, participant à des salons et voyages sans impact notable pour l’entreprise. Des contrats auraient été attribués à des entreprises liées à des cadres ou leurs proches.
La lettre met également en lumière un népotisme généralisé. Des postes auraient été créés ou attribués à des proches d’individus influents, au détriment de candidats compétents. Des promotions et recrutements familiaux sont également dénoncés, alimentant le sentiment d’injustice au sein de l’entreprise.
Les employés exhortent les autorités à mener une enquête approfondie pour identifier les responsables et restaurer la transparence. Ils réclament des réformes urgentes afin de redresser la situation et de préserver ce symbole de fierté nationale.
Tous les regards sont désormais tournés vers les autorités, pressées d’agir face à ces accusations graves.
Affaire à suivre.