Pour les 143 anciens membres du personnel navigant d’Air Mauritius, le 29 mai 2020 restera une date gravée dans leurs mémoires. Du jour au lendemain, ils se sont retrouvés sans emploi et leurs conditions de retraite ont été amoindries.  Que s'est-il passé ce jour-là et comment ont-ils pu surmonter cette épreuve ?

Connu aujourd'hui pour son combat contre l'insécurité routière et sa passion pour l'histoire de notre île, Alain Jeannot s'est retrouvé, comme 142 de ses collègues, obligé de signer sa lettre de démission ou de perdre les bénéfices de ses 34 ans de carrière comme personnel navigant.  Une situation qui l'a profondément marqué, mais qu'il a surmontée grâce à sa passion pour la sécurité routière et l’histoire, ainsi qu'au soutien de sa famille.  Il se dit toutefois prêt à reprendre le travail, si nécessaire, pour compenser le manque de personnel.

Karuna Dahal, Senior Flight Purser, avait célébré ses 35 ans de carrière quelques jours seulement avant sa mise à pied. Elle est toujours dans l'incompréhension face à cette décision et déplore le manque d'humanité dont elle et ses collègues ont fait l'objet.   Elle lance un appel aux autorités concernées pour qu'elles puissent mettre à profit leur expérience afin de permettre aux membres du personnel navigant de bénéficier d'un répit.

Âgé de 58 ans au moment de son licenciement, Pierre Alain Amourdon a dû, tout comme ses autres collègues, s'adapter rapidement à une perte de revenus considérable.  Il considère d'ailleurs que les décisions prises à cette époque sont à l'origine de la situation chaotique actuelle de la compagnie nationale d'aviation.