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Owen2501: Le 03/05/2023 à 18:08 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 03/05/2023 à 18:08 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Owen2501

Ce n’est pas encore un phénomène de masse, mais il n’est pas exclu qu’il le devienne, diagnostique l’économiste Annina Hering au vu des données rassemblées par la plateforme d’offres d’emploi Indeed. Par rapport au premier trimestre 2022, la proportion d’offres d’emploi mentionnant une semaine de travail de quatre jours a augmenté de 15,7 % début 2023 en Allemagne, rapporte Der Spiegel.

Sur les 2 millions d’offres d’emploi répertoriées sur la plateforme en mars dernier, plus de 5 000 faisaient explicitement référence à une semaine de quatre jours. Presque tous les secteurs d’activité sont concernés, avec une progression particulièrement marquée dans l’artisanat.

En Allemagne certaines entreprises l’ont déjà adoptée depuis longtemps. C’est par exemple le cas d’une entreprise de plomberie basée à Überlingen, dans le sud-ouest du pays, dont 90 % des employés ne travaillent plus que du lundi au jeudi depuis trois ans. Alfred Keller, son patron, a trouvé cette solution pour recruter plus facilement les apprentis dont il a besoin. Résultat : à l’inverse de beaucoup de ses concurrents qui peinent à séduire les jeunes professionnels, il a reçu trois fois plus de candidatures qu’il n’avait de postes à pourvoir, la productivité a augmenté et des économies sur les coûts fixes ont pu être réalisées.

 

La semaine de quatre jours est désormais d’actualité dans l’industrie lourde, notamment chez IG-Metall, où les syndicats viennent de la mettre à l’agenda des prochaines négociations. Selon eux, la semaine de quatre jours serait non seulement bénéfique pour la santé et le bien-être des travailleurs en poste, mais elle permettrait aussi de rendre le secteur plus attractif au moment où la transition énergétique va exiger un nouvel afflux de main-d’œuvre.