Une famille française résidant dans un quartier chic de Montreux en Suisse s’est “visiblement” jetée dans le vide du 7ème étage de leur immeuble, hier, jeudi 24 mars, selon la police, alors que des gendarmes venaient de frapper à la porte. Un drame qui a fait quatre morts. Un adolescent est hospitalisé dans un état grave.
Quatre ressortissants français d’une même famille sont décédés le jeudi 24 mars après avoir fait une chute de sept étages depuis le balcon de leur appartement à Montreux en Suisse, a indiqué la police. Une cinquième personne – de la même famille – est hospitalisée.
Les raisons de ce drame familial, qui s’est produit peu après l’aube, restent à éclaircir. Une enquête a été ouverte. À ce stade, la présence d’une autre personne dans l’appartement au moment des faits a pu être exclue.
Selon les premières investigations, deux gendarmes se sont rendus dans l’appartement de cette famille française “pour exécuter un mandat d’amener délivré par la préfecture en lien avec la scolarisation à domicile d’un enfant”, a indiqué la police cantonale vaudoise dans un communiqué. Le mandat concernait le père, un Français de 40 ans domicilié dans cet appartement.
“Les gendarmes n’ont pas pu entrer dans l’appartement. Et c’est visiblement dans ce moment-là que la décision a été prise par cette famille de se lancer en bas du balcon depuis le 7ème étage”, a indiqué le porte-parole de la police cantonale vaudoise, Jean-Christophe Sauterel, à la radio suisse publique RTS. “C’est l’enquête qui déterminera – on l’espère – ce qui a poussé ces gens à passer à l’acte”, a-t-il dit ensuite à l’AFP.
Le fils dans un état grave
Les gendarmes ont frappé à la porte et entendu une voix leur demandant qui était là. Après s’être annoncés, les gendarmes n’ont alors plus entendu de bruit dans l’appartement. Ne pouvant entrer en contact avec les éventuels occupants, ils ont quitté les lieux, mais dans l’intervalle, un témoin a appelé la police pour signaler que des personnes étaient tombées depuis le balcon d’un appartement.
“En l’état, les enquêteurs n’excluent aucune piste. On sait qu’on a affaire à une famille qui était plutôt renfermée, qui avait peu de contacts avec l’extérieur mais on ne peut pas en dire plus en l’état”, a indiqué Jean-Christophe Sauterel. Cette famille résidait en Suisse “depuis plusieurs années”, a-t-il dit, en ajoutant qu’elle “n’était pas du tout connue ni de la justice, ni des services de police en dehors de cette procédure en lien avec la scolarisation”. “Il est trop tôt pour dire exactement ce qui s’est passé et quel a été le rôle des différentes personnes impliquées dans ce drame”, a-t-il également indiqué.
Selon la police, il apparaît que les cinq personnes qui sont tombées du balcon sont les membres d’une même famille de ressortissants français : le père, son épouse de 41 ans, la sœur jumelle de celle-ci et la fille du couple, âgée de 8 ans, sont les quatre personnes décédées. Le fils, âgé de 15 ans, est hospitalisé dans un état grave.
Selon la Tribune de Genève, les deux sœurs étaient toutes médecins. La mère, dentiste, avait exercé dans le nord-ouest de Paris. Sa sœur, ophtalmologue, formée à Paris et à Nancy, est ancienne cheffe de clinique universitaire aux Hopitaux universitaires de Genève. Selon des témoignages recueillis par le journal, le père travaillait à la maison, “visiblement dans le commerce”.
Interrogé par l’AFP, Jean-Christophe Sauterel a indiqué que la famille était “établie en Suisse depuis un certain temps”. “Les faits se sont déroulés en huis clos. (…) Est-ce qu’il s’agit d’une chute ou d’autres circonstances, ça, c’est l’enquête qui devra le déterminer pour autant que l’on puisse le faire”, a-t-il souligné à la radio. “Il y a toute une enquête de voisinage qui va être faite, d’environnement pour essayer de comprendre comment vivait cette famille, dans quelles circonstances”, a-t-il ajouté.