Les débats entourant la motion de remise en liberté conditionnelle de Jean Hubert Célerine, alias Franklin, se sont poursuivis ce matin.

Le principal concerné a été appelé à la barre des témoins par son avocat, Me Yatin Varma. Franklin a indiqué qu’il est un homme bien, qu’il fréquente l’église St Antoine chaque dimanche et qu’il fait des dons de nourriture aux personnes qui sont dans le besoin.

Il a aussi affirmé qu’il souffre du mal de mer… Toutefois, des vidéos dans lesquelles il est en train de faire la fête à bord d’un bateau ont déjà commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

Franklin a été dans un premier temps interrogé par Me Yatin Varma. Il a déclaré qu’il s’est rendu quatre ou cinq fois à l’étranger mais qu’il n’a jamais mis les pieds à l’île de la Réunion.

Il a expliqué qu’il est père de cinq enfants, soit deux filles et trois garçons. Il a insisté que c’est lui qui s’occupe d’eux. Cependant, la poursuite, représentée par Me Ghireesh Bundhoo, a fait ressortir, lors du contre-interrogatoire, que les deux anciennes compagnes de Franklin ont dit que les enfants sont à leur charge.

Jean Hubert Célerine a réfuté formellement les arguments avancés par Yolaine Papain, enquêtrice de l’Icac, pour objecter à sa libération sous caution. « Je souffre du mal de mer. Je n’arrive pas à tenir plus de 5 minutes sur un bateau », s’est défendu Franklin. Il a ajouté qu’il aime se rendre à la rivière et non en mer. Il a précisé que son père était pêcheur, qu’il a toujours voulu exercer ce métier mais que ses tentatives ont échoué car il souffre du mal de mer. Il dit ne pas posséder de bateau ni avoir de lien avec des propriétaires d’embarcation ou des skippers.

L’homme d’affaires a indiqué qu’il consacre tout son temps à sa famille et ses animaux. Il a ajouté qu’il se rend à l’église St Antoine chaque dimanche où il fait des dons de nourriture. « J’aime faire du bénévolat. Je suis un homme droit, honnête et généreux », a-t-il lancé.

Franklin a donné des détails sur son dernier déplacement à l’étranger. C’était à Madagascar. Il voulait se lancer dans le business d’importation de langoustes et de crevettes géantes. Mais il n’a pu rencontrer les personnes qu’il fallait.

Franklin a insisté qu’il aime son pays et qu’il va terminer sa vie à Maurice. Concernant la saisie de barils sur un terrain à proximité de Grand Bassin, Franklin a déclaré que l’espace est ouvert à tous. Il a ajouté que l’endroit abrite aussi des dortoirs pour des ouvriers bangladais.

La semaine dernière, l’enquêtrice Yolaine Papain avait soutenu que le suspect fréquente des bouncers et des gros bras. Or, Franklin a soutenu aujourd’hui qu’il ne connaît pas la définition du terme « gros bras ».

Franklin a affirmé qu’il a toujours été à la disposition de la police et qu’en cas de libération, il n’y a aucun risque qu’il s’enfuit du pays. D’autant que, pour lui, la famille est sacrée.

Les deux parties ont jusqu’à lundi pour soumettre leurs plaidoiries à la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath qui donnera alors la date du ruling.