Pékin autorisera enfin les étudiants étrangers à retourner en Chine après 2 ans et demi de restrictions aux frontières induites par le Covid-19, marquant une étape majeure vers la réouverture du pays.
A partir de mercredi, les ressortissants étrangers titulaires d’un permis de séjour valide pour étudier peuvent entrer dans le pays et ceux récemment admis par les universités chinoises peuvent demander des visas, selon des déclarations sur les sites Internet d’un certain nombre d’ambassades chinoises à travers le monde.
Les ambassades chinoises en Inde, au Pakistan, en Indonésie, aux Philippines, en Malaisie, au Japon et en Grande-Bretagne faisaient partie de celles qui ont déclaré qu’elles commenceraient à accepter les candidatures d’étudiants étrangers.
L’ambassade à Jakarta a noté que la décision ne s’appliquait pas seulement aux Indonésiens – les ressortissants de pays tiers pouvaient également demander par l’intermédiaire du bureau des visas d’étudiants pour la Chine.
Cependant, l’assouplissement ne s’applique qu’aux étudiants engagés dans des études universitaires de longue durée et non à ceux qui suivent une formation professionnelle de courte durée, selon le bureau du ministère des Affaires étrangères à Hong Kong.
Cette décision est une étape majeure vers la réouverture du pays, qui a utilisé des contrôles stricts aux frontières dans le cadre d’une campagne zéro-Covid pour “empêcher l’introduction d’une épidémie depuis l’étranger”.
Cette approche a enfermé de nombreux étudiants internationaux hors du pays, seuls ceux de Corée du Sud, la principale source d’étudiants étrangers en Chine, étant autorisés à revenir en juillet 2020 dans le cadre d’arrangements spéciaux.
En 2018, un total de 492 185 étudiants de 196 territoires ont étudié en Chine continentale. Plus de 140 000 étudiants internationaux venaient d’Asie du Sud et du Sud-Est, la Thaïlande et le Pakistan étant les deuxième et troisième sources les plus importantes.
Incapables de terminer leurs cours en personne, beaucoup ont dû jongler avec des cours en ligne sur plusieurs fuseaux horaires avec des emplois à temps partiel pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille en l’absence d’allocations et de bourses gouvernementales perdues.