La hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires en raison de la guerre russo-ukrainienne a gonflé la facture des importations du Bangladesh, nuisant à ses finances et ses devises étrangères. Le Bangladesh compte ainsi demander au Fonds monétaire international (FMI) un prêt d’environ 4,5 milliards de dollars pour financer notamment ses importations à venir. Il, devenant ainsi le dernier pays d’Asie du Sud, après le Sri Lanka et le Pakistan à frapper aux portes de l’agence internationale, a rapporté Reuters.
Le ministre des Finances, A H M Mustafa Kamal, a déclaré quant à lui au journal Prothom Alo que si le Bangladesh avait entamé des négociations, l’économie n’était « en aucun cas en difficulté ».
Kamal a déclaré qu’il n’avait pas précisé de montant dans une lettre qu’il a envoyée dimanche au FMI. Deux sources au courant de l’affaire, qui ont refusé d’être identifiées car seul le ministre des Finances est autorisé à parler aux médias, ont déclaré que le gouvernement n’avait pas encore décidé combien d’argent il voulait.
“Le FMI a été invité à entamer une négociation formelle pour obtenir des prêts pour la balance des paiements et l’aide budgétaire”, a déclaré Kamal dans le rapport Prothom Alo publié mercredi.
« Quand et combien de prêt sera disponible dépendra d’eux. En ce qui concerne notre situation macroéconomique actuelle, nous ne sommes en aucun cas en difficulté.
Kamal n’a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.
Un haut responsable du FMI a déclaré mardi à Reuters que le Bangladesh lui avait demandé d’entamer des pourparlers sur un nouveau prêt dans le cadre du Resilience and Sustainability Trust du créancier mondial. Ces fonds sont plafonnés à 150 % du quota d’un pays ou, dans le cas du Bangladesh, au maximum de 1 milliard de dollars.
Le Sri Lanka et le Pakistan sont les deux autres pays d’Asie du Sud à avoir demandé l’aide du FMI cette année.