C’est ce qu’a décidé la magistrate Zeenat Cassamally, qui préside la Bail and Remand Court, le 30 octobre. Mohammad Shehriaz Emambux avait été arrêté en juillet dernier par la police. Son arrestation fait suite à la saisie de plus de Rs 17 millions de drogue synthétique au sein de l’entrepôt de DHL à Plaine Magnien.
La défense de Mohammad Shehriaz Emambux était assurée par Mes Teeluckdharry et Rujub tandis que la police était représentée par Me Dahoo, Prosecuting Counsel
Le sergent Mochee-Roy s’est opposé à la libération sous caution de Shehriaz Emambux. Il a expliqué en cour qu’un colis avait été envoyé de Slovénie par un dénommé Roberto Dassena à travers DHL. Il était destiné à Ian Chung, un habitant de Baie du Tombeau.
Le colis comprenait une bouteille renfermant une substance soupçonnée contenir plus de Rs 17,5 millions de drogue synthétique.
Selon l’enquêteur, le 18 juillet dernier, Ian Chung aurait remis Rs 2 000 au policier Shehriaz Emambux pour aller récupérer le colis en question. Mais ce dernier n’a pu prendre livraison car il fallait une autorisation en bonne et due forme.
Un exercice de controlled delivery a été mis sur pied mais personne n’est venu récupérer ledit colis. Le 27 juillet, Shehriaz Emambux a été arrêté. Il a affirmé aux policiers qu’il n’avait pas connaissance du contenu mais avait été chargé de le récupérer pour Ian Chung.
L’enquêteur a souligné que les informations retracées dans le portable de Ian Chung ne donnent aucun détail sur les échanges entre Ian Chung et Shehriaz Emambux.
Par ailleurs, le rapport du Forensic Science Laboratory n’est pas encore disponible.
L’enquêteur a aussi dit que Shehriaz Emambux a coopéré avec la police.
La cour a imposé deux cautions de Rs 200 000 et une reconnaissance de dette de Rs 2 millions. Le suspect devra aussi utiliser un téléphone mobile avec GPS activé par la police. Il fera aussi l’objet d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures le lendemain.
Il devra aussi se présenter au poste de police le plus proche de sa localité deux fois par jour et ne pas communiquer sur cette affaire avec quiconque, que ce soit en personne ou sur les réseaux sociaux… à l’exception bien sûr de la police.