C’est une affaire qui met en lumière le protocole de sécurité au sein du département de l’immigration en Inde comme à Maurice. Un Népalais de 50 ans, qui travailleé comme domestique entre 2012 et 2022 sur notre sol, a fait la navette entre l’Inde et Maurice grâce à un faux passeport indien. Son manège a duré plus de 25 ans.
La police de Sahar, à Mumbai, a arrêté Maniratna Bhandari, originaire de Lumbini, au Népal, le lundi 26 juin. Il prenait l’avion pour Maurice, rapporte le Times of India. Il a présenté sa carte Overseas Citizen of India, obtenue en 2007 après 10 ans passés à Maurice. Maniratna Bhandari détient également la citoyenneté mauricienne.
Le Népalais fait le va-et-vient à Maurice depuis novembre 1997. Le Times of India souligne qu’il a réussi l’exploit de se rendre dans son village natal au Népal durant la pandémie sans se faire prendre. Une fois le confinement levé, il est parvenu à éviter le contrôle d’immigration à Mumbai et est retourné à Maurice.
Bhandari a été arrêté lundi grâce aux soupçons d’un constable à l’immigration. Le policier a demandé une enquête approfondie en référant le cas à ses supérieurs. C’est là que le pot -aux-roses a été découvert. Maniratna Bhandari était un citoyen népalais. Il détenait la carte d’identité et un permis de conduire, délivrés par ce pays voisin de l’Inde. Bhandari est détenu par la police de Sahar en attendant son procès.
Lors de son interrogatoire, le Népalais a déclaré qu’il a obtenu le passeport indien en 1997. Il est arrivé à Mumbai en 1994 et a travaillé dans un hôtel où il s’est lié d’amitié avec un Mauricien. Ce dernier lui a proposé un emploi comme domestique dans sa maison à Maurice.
Bhandari aurait payé Rs 3 000 au Mauricien en novembre 1997 pour l’aider à obtenir un passeport indien avec de faux documents. En 2007, il a obtenu une carte Overseas Citizen of India qu’il a fréquemment utilisée pour faire la navette entre Maurice et Mumbai en 2012, 2013, 2017 et 2022.
Il a également fait Maurice-Delhi-Maurice en 2018 et Maurice-Kolkata-Maurice en 2019 sans rencontrer d’obstacle.
Maniratna Bhandari a été accusé pour faux et contrefaçon sous le code pénal indien et la Passeport and Foreigners Act.