La Haute Autorité de santé recommande d’administrer un vaccin à ARN messager en deuxième dose aux personnes de moins de 55 ans ayant reçu une première injection du vaccin AstraZeneca.
Alors que le cap des 10 millions de vaccinés contre le covid-19 a été dépassé jeudi en France, le vaccin AstraZeneca suscite encore beaucoup d’interrogations. En France, son utilisation a été limitée aux plus de 55 ans le 19 mars dernier, alors que des cas de thromboses avaient été observés chez des sujets jeunes dans plusieurs pays après vaccination.
Avant cette recommandation de la Haute Autorité de santé sur le vaccin anglo-suédois, 533 000 personnes de moins de 55 ans avaient reçu une première injection AstraZeneca sans pouvoir recevoir la seconde, a détaillé Dominique Le Guludec. Elle a rendu vendredi 9 avril l’avis de la Haute Autorité de santé, qu’elle préside, concernant ceux qui attendent cette deuxième dose. «Pour ces personnes, nous recommandons aujourd’hui d’administrer un vaccin à ARN messager», Pfizer-BioNTech et Moderna. La HAS «recommande de s’assurer de l’accord des patients pour cette deuxième dose» et «préconise de faire cette vaccination avec un intervalle de 12 semaines entre les doses», a-t-il été complété dans un communiqué.
“Ce vaccin a démontré sa grande efficacité contre les formes sévères”
Alors que l’Agence européenne des médicaments a recommandé le 7 avril que les caillots sanguins soient répertoriés comme effet secondaire «très rare» du vaccin AstraZeneca, Dominique Le Guludec encourage à ce que la vaccination des personnes de 55 ans et plus avec ce sérum se poursuive en France. «C’est un vaccin efficace et le risque de formes graves avec la covid augmente très significativement avec l’âge. Aujourd’hui pour les plus âgés, ce qui fait courir un risque important, c’est l’infection par le Sars-Cov-2», a-t-elle ajouté, rappelant que «les plus de 55 ans représentent plus de 95 % des 98 000 morts du coronavirus en France». «Ce vaccin a démontré sa grande efficacité contre les formes sévères et je le répète, il sauve des vies, a-t-elle insisté. L’âge est le principal facteur de développer ces formes graves de la covid».