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: Le 16/10/2021 à 17:08 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
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Publié : Le 16/10/2021 à 17:08 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
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L’enquête ouverte après l’attaque à l’arc qui a fait cinq morts et trois blessés dans le sud-est de la Norvège a jusqu’à présent renforcé la thèse d’un acte dû à “la maladie”, a annoncé la police norvégienne hier, vendredi.
“L’hypothèse qui a été le plus renforcée après les premiers jours de l’enquête est celle de la maladie en toile de fond”, a déclaré l’inspecteur Per Thomas Omholt lors d’une conférence de presse, deux jours après l’attaque. Parmi les hypothèses de départ, la police avait envisagé “la colère, la revanche, une pulsion, le jihad, la maladie et la provocation”, a expliqué le policier.
Espen Andersen Bråthen, qui a très probablement agi seul selon la police, a tué quatre femmes et un homme âgés d’entre 50 et 70 ans, à plusieurs endroits de Kongsberg, petite ville sans histoire d’environ 25.000 habitants, à quelque 80 kilomètres à l’ouest d’Oslo.
Évaluation psychiatrique
L’auteur de l’attaque a été placé en détention provisoire, en milieu médicalisé. Espen Andersen Bråthen sera, à titre préventif, détenu pendant quatre semaines, les deux premières en isolement total, a décidé la justice norvégienne.
Des doutes planent sur l’état psychiatrique, et donc la responsabilité pénale, du Danois de 37 ans soupçonné de radicalisation islamiste. Espen Andersen Bråthen avait commencé ce jeudi à faire l’objet d’une évaluation psychiatrique pour déterminer s’il pouvait être tenu pour pénalement responsable de son geste. Les conclusions devraient prendre plusieurs mois.
“Cela indique que tout n’est pas en place” dans la tête du suspect, a déclaré son avocat, Fredrik Neumann, au journal VG. “Une évaluation judiciaire complète tirera les choses au clair”.
Si les attaques portent, disent-elles, la marque d’un “acte terroriste”, les autorités n’excluent pas l’hypothèse de la folie.
“Il n’y aucun doute que l’acte lui-même fait penser en apparence qu’il peut s’agir d’un acte terroriste mais il importe maintenant que l’enquête avance et que l’on clarifie les motivations du suspect”, a déclaré le chef des services de sécurité PST, Hans Sverre Sjøvold, ce jeudi. “C’est une personne qui a fait des allers-retours dans le système de santé pendant un certain temps”, a-t-il souligné, sans plus de détails.
Antécédents et radicalisation
Signalé dans le passé pour radicalisation, Espen Andersen Bråthen, converti à l’islam il y a quelques années, a admis pendant les interrogatoires avoir commis l’attaque, armé notamment d’un arc et de flèches.
“Il nous a dit pourquoi il a fait ça mais nous ne pouvons pas dire au public quoi que ce soit sur ses motifs à ce stade”, indiquait la procureure ce jeudi.
Le suspect “est connu” du PST, services qui sont notamment chargés de l’antiterrorisme en Norvège, mais peu de détails ont été fournis.