Des combats qui se poursuivent en ce tout début de semaine. Bouleversé par l’attaque la plus meurtrière sur son territoire depuis sa création, Israël a officiellement déclaré la guerre au Hamas, ce dimanche 8 octobre au soir, après l’offensive inédite lancée la veille par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza, dont le bilan s’élève désormais à plus de 1 100 morts au total.
Cherchant à reprendre la main après cette attaque de grande ampleur – terre, air, mer – en plein Shabbat, les forces israéliennes continuent, ce lundi 9 octobre au matin, de traquer les membres du Hamas dans le sud d’Israël et poursuivent leurs frappes aériennes contre des cibles à Gaza, où de nouveaux bâtiments ont été détruits. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en garde contre une guerre « longue ».
Cette attaque a fait plus de 1 100 morts au total en moins de 48 heures, selon les derniers bilans officiels. Plus de 700 Israéliens ont été tués depuis le début de l’attaque et 2 150 ont été blessés, a annoncé l’armée israélienne lundi matin.
Des journalistes de l’AFP ont vu des corps criblés de balles de civils allongés dans les rues à au moins trois endroits : à Sdérot, dans le sud d’Israël, le kibboutz voisin de Gevim et la plage de Zikim, au nord de la bande de Gaza. La rave party organisée dans le désert de Neguev a pour sa part virée au drame avec au moins 250 fêtards tués.
Dans la bande de Gaza, 413 Palestiniens ont été tués et 2 300 autres blessés, selon le Hamas.
Dix Népalais, une Française, douze Thaïlandais, un étudiant cambodgien ou encore deux Ukrainiennes font partie des victimes de ces attaques.
Le Hamas a en outre pris en otage des civils. « Plus de 100 prisonniers » sont entre ses mains, selon le gouvernement israélien, parmi lesquels des ressortissants allemands et américains. Le Paraguay a fait état de deux ressortissants disparus. La famille d’un jeune français qui participait à la rave party affirme également ne pas avoir de nouvelle.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné « dans les termes les plus fermes » l’offensive du Hamas et appelé la communauté internationale à des « efforts diplomatiques pour éviter un élargissement de la conflagration ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a condamné des attaques relevant du « terrorisme dans sa forme la plus méprisable » et estimé qu’Israël avait « le droit de se défendre ».