« Parce que je suis convaincu que seul un État laïc est capable de protéger le pluralisme, de le préserver en le transformant en unité réelle, je demande que le Liban soit déclaré État laïc », a affirmé le président libanais dans un discours à l’occasion du centenaire du Liban.
Le chef de l’État était resté jusqu’à présent sourd aux revendications de la contestation déclenchée en octobre 2019. Dimanche soir, il s’est engagé à « appeler au dialogue les autorités religieuses et les dirigeants politiques afin d’arriver à une formule acceptable par tous » qui nécessiterait des amendements constitutionnels.
Emmanuel Macron, premier dirigeant étranger à se rendre au Liban après l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, avait pressé les responsables politiques d’entreprendre des réformes politiques vitales. Il avait évoqué vendredi les « contraintes d’un système confessionnel » qui ont conduit « à une situation où il n’y a quasiment plus de renouvellement (politique) et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes ».
Les responsables occidentaux qui se succèdent à Beyrouth se sont joints aux appels des Libanais pour un changement politique profond après la catastrophe du port de Beyrouth qui a fait au moins 188 morts, et dont la classe politique est rendue responsable par négligence et corruption.