La Private Notice Question (PNQ) de ce mardi se portait sur l’atterrissage du jet privé de Trans Ocean Airways, en provenance de Madagascar, le 12 octobre dernier.
Interrogé sur l’état de l’enquête, le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, a indiqué qu’à ce jour, 52 dépositions ont été consignées et quatre arrestations ont déjà eu lieu.
Abordant le dossier Jet Prime Ltd, Navin Ramgoolam est revenu sur la création de cette compagnie sous l’ancien régime. Il a précisé que les membres actuels du conseil d’administration occupent leurs postes à titre temporaire, qu’aucun d’entre eux n’est rémunéré, et a écarté tout risque de “cover-up”. Il a aussi rappelé que Gilbert Noël a déjà démissionné de ses fonctions.
Le leader de l’Opposition, Joe Lesjongard, a voulu savoir pourquoi les autres membres n’ont pas fait de même. Le Premier ministre a expliqué qu’on ne peut laisser Jet Prime sans direction, tout en annonçant qu’une révision complète des opérations de la compagnie est prévue prochainement.
Joe Lesjongard a ensuite évoqué des rumeurs de rencontre entre un conseiller du Deputy Prime Minister’s Office et Nasser Bheeky. Le Premier ministre a répondu qu’il fallait se baser sur des preuves plutôt que sur des bruits de couloir.
Il a également démenti catégoriquement qu’un membre de son Cabinet ait rencontré Nasser Bheeky.
À la question de savoir s’il peut garantir qu’aucun membre du gouvernement n’est impliqué dans cette affaire, Navin Ramgoolam a été ferme : « Toute personne impliquée devra assumer les conséquences de ses actes », a-t-il déclaré.
Le leader de l’opposition a aussi interrogé le chef du gouvernement sur le contrat de Sanjay Dawoodarry, directeur général par intérim de la Financial Crimes Commission. Le Premier ministre a confirmé que celui-ci a été renouvelé pour une période de neuf mois.
Enfin, concernant la présence de deux avocats proches du gouvernement dans certaines affaires liées à ce dossier, Joe Lesjongard a soulevé une question d’éthique. Le Premier ministre a répliqué qu’« un avocat ne peut refuser de défendre un client ».
Sur la question du “mastermind” de l’atterrissage du jet, Navin Ramgoolam a reconnu que l’atterrissage semblait pré-planifié, tout en ajoutant, non sans ironie, que le leader de l’opposition paraît mieux informé que lui.