Donald Trump avait été très actif au Moyen-Orient lors de son premier mandat. Il avait reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël. Il avait redéfini les paramètres d’un plan de paix israélo-palestinien. Puis il a été l'artisan des accords d'Abraham qui avaient permis, en 2020, la reconnaissance d’Israël par quatre pays arabes, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn. Le président américain avait réussi à rapprocher ses alliés dans la région, sur fond d’inquiétudes vis-à-vis de l’Iran. Mais quatre ans plus tard, c’est un Proche-Orient au visage différent qu’il s’apprête à retrouver. Durant le premier mandat de Donald Trump, les deux dirigeants ont affiché une grande proximité. Et le président américain a multiplié les marques de soutien vis-à-vis de son allié israélien : reconnaissance de Jérusalem – ville disputée par les Palestiniens et officiellement reconnue par l'ONU comme internationale – comme capitale d’Israël, reconnaissance de l’annexion du Golan conquis sur la Syrie et une déclaration qui stipulait que Washington ne considérait plus les colonies comme « contraires au droit international ».
L’alliance Trump-Netanyahu devrait perdurer. À peine élu et pas encore entré en fonction, le futur président a envoyé des signaux appréciés par la droite et l’extrême droite israéliennes au pouvoir dans le pays. Mike Huckabee, protestant évangélique et soutien de la colonisation israélienne de la Cisjordanie, a été désigné comme prochain ambassadeur des États-Unis en Israël.