Dans le sillage de la résiliation du contrat entre Betamax et la State Trading Corporation, le 30 janvier 2015, une sorte de chasse aux sorcières avait été entamée par la police contre tous ceux qui ont eu un lien, direct ou indirect, avec cette affaire. Six arrestations avaient été effectuées.

Ranjit Singh Soomarooah avait été la première personne à être arrêtée dans le cadre de l’affaire Betamax. Après quatre heures d’interrogatoire le 4 avril 2015, il avait été placé en état d’arrestation. «  Je n’ai fait qu’obéir aux ordres », dira-t-il.

Le même jour, l’ancien ministre Anil Bachoo était lui aussi placé en état d’arrestation. Il a dû fournir deux cautions et signer deux reconnaissances de dette pour recouvrer la liberté.

Quelques jours plus tard, soit le 22 avril 2015, ce fut au tour de l’ancien secrétaire permanent Reshad Hosany d’être arrêté. Le lendemain, Navin Ramgoolam subissait le même sort. C’était la cinquième arrestation de l’ancien Premier ministre cette année-là.

Il faudra attendre six mois pour assister à une nouvelle arrestation dans cette affaire. Le 12 octobre, Vikram Bhunjun, directeur de Betamax, était placé en état d’arrestation après plus de quatre heures d’interrogatoire au siège du CCID. Quatre charges provisoires ont été retenues contre lui : «breach of procurement act», «conspiracy to defraud», «influencing public official» et «bribery for procuring contract».

La dernière personne arrêtée dans cette affaire était la secrétaire permanent Kalindee Bhanji, anciennement responsable du Private Office de PM Navin Ramgoolam. C’était le 18 novembre 2015.

Toutefois, le 23 novembre 2016, le bureau du Directeur des poursuites publiques a décidé de rayer les accusations provisoires logées contre les six, arguant que le dossier de la police ne démontre aucun délit commis par les suspects.