Ces agents de la police de Memphis (Tennessee), tous Afro-Américains, sont visés par plusieurs chefs d’inculpation, dont meurtre, coups et blessures ou encore enlèvement, après la mort d’un Afro-Américain quelques jours après son arrestation début janvier.
Joe Biden a appelé ce jeudi au calme tandis que la contestation monte autour de l’arrestation mortelle début janvier de Tyre Nichols, 29 ans, à Memphis, dans le sud du pays. « Au moment où les Américains portent le deuil, où le ministère de la Justice mène son enquête, et où les autorités continuent leur travail, je me joins à la famille de Tyre en appelant à des manifestations pacifiques. La colère est compréhensible, mais la violence n’est jamais acceptable », a déclaré le président américain dans un communiqué, réclamant également une « enquête rapide, complète et transparente » sur ce drame.
L’affaire remonte au 7 janvier. Les policiers – depuis licenciés – avaient voulu arrêter Tyre Nichols pour une infraction routière. Alors que les agents s’approchaient, une « confrontation avait eu lieu » et « le suspect s’était enfui », avaient expliqué les forces de l’ordre. Rattrapé, Tyre Nichols avait finalement été interpellé, mais s’était plaint d’avoir du mal à respirer et avait été hospitalisé. Il était décédé trois jours plus tard.
Les détails de cette arrestation ne sont pas encore clairs : une vidéo des faits existe, mais a pour l’instant uniquement été montrée aux proches de la victime et à leurs avocats. Selon ces derniers, « la police l’a battu au point qu’il était méconnaissable ». « Il s’agit d’un passage à tabac pur et simple, sans interruption, de ce jeune homme pendant trois minutes », a déclaré Me Antonio Romanucci, l’un des avocats de la famille.