
L’arrivée du jet privé en provenance de Tanna continue de faire couler beaucoup d’encre depuis hier.
Une affaire désormais teintée d’enjeux politiques.
Mais selon les autorités de l’aviation civile, Maurice — adhérente à la Convention de Chicago depuis le 14 mai 1969 — n’aurait pas pu refuser l’atterrissage de l’appareil, celui-ci ayant lancé un appel de détresse sur une base humanitaire.
La Mauritius Civil Aviation Authority (MCAA) a d’ailleurs évoqué le protocole international d’assistance humanitaire prévu par cette convention.
Vers 00h15, dans la nuit de dimanche, le commandant de bord du 5R-HMR a établi un premier contact avec le centre de contrôle aérien de Maurice.
Il a signalé une situation d’urgence : l’avion était à court de carburant et un passager à bord nécessitait une assistance médicale immédiate.
Les enregistrements montrent que la demande a été classée “détresse de niveau 2”, permettant un traitement prioritaire et accéléré.
À l’atterrissage, les sept passagers ont été pris en charge par la Police aéroportuaire et les services de l’immigration, tandis que l’équipage est resté à bord.
La Convention de Chicago de 1944, officiellement appelée Convention relative à l’aviation civile internationale, stipule qu’un État ne peut refuser l’atterrissage d’un aéronef en situation de détresse, notamment pour des raisons humanitaires.
Ainsi, Maurice avait la prérogative — et même l’obligation — de laisser atterrir le jet privé afin d’éviter une catastrophe en mer.
À court de carburant et confronté à une urgence médicale, l’appareil aurait pu s’abîmer dans l’océan, entraînant la mort des sept passagers et des membres d’équipage.