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Keshinee: Le 24/12/2025 à 08:29 | MAJ à 24/12/2025 à 08:30
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Mamy Ravatomanga
Publié : Le 24/12/2025 à 08:29 | MAJ à 24/12/2025 à 08:30
Par : Dooshina Appigadu

Hier, la Bail and Remand Court a étudié la demande de remise en liberté conditionnelle de l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga. Détenu à la prison de Melrose, il a comparu par visioconférence, assisté de ses avocats Mes Joy Beeharry et Khushal Lobine.

L’audience a été marquée par des échanges tendus entre la défense et la Financial Crimes Commission (FCC).

L’inspecteur Jokhoo, de la Financial Crimes Commission (FCC), a réitéré son opposition à la libération de Mamy Ravatomanga, mettant en avant un risque élevé de fuite, d’influence sur les témoins et d’entrave à la justice. Selon lui, l’accusé bénéficie d’un réseau international important et dispose de moyens logistiques considérables.

Lors de son intervention, l’inspecteur Jokhoo a évoqué l’arrivée à Maurice, le 12 octobre 2025, d’un jet privé lié au groupe Sodiat et a détaillé les éléments de l’enquête portant sur des soupçons de blanchiment d’argent et de trafic d’influence. Ces investigations concernent notamment une société enregistrée aux Seychelles, une trentaine d’entités mauriciennes et des transactions bancaires totalisant plus de Rs 858 millions. Une réunion organisée le 14 octobre à Quatre-Bornes, documentée par des preuves électroniques et des témoignages, a été présentée comme un point central de l’argumentaire de la FCC.

La défense a vivement contesté ces allégations. Me Joy Beeharry a dénoncé un effet de surprise, estimant que plusieurs accusations présentées lors de l’audience n’avaient jamais été officiellement communiquées à son client. Il a également remis en cause la crédibilité de certains plaignants et souligné que certaines informations provenaient d’enquêtes étrangères classées sans suite. La défense a enfin relativisé le risque de fuite, précisant que le jet privé est immobilisé à Maurice sous surveillance policière.

À l’issue de l’audience hier, Me Joy Beeharry a déclaré à la presse : “L’affaire est en cour et c’est à la cour de trancher… C’est subjudice ».

L’examen de la motion de remise en liberté conditionnelle se poursuivra ce mercredi 24 décembre.