Les révélations autour des per diem versées lors des missions à l’étranger à la Banque de Maurice font polémique. Fixé à Rs 73 000 par jour pour le gouverneur et ses deux adjoints, ce per diem alimente depuis plusieurs jours critiques et indignation sur les réseaux sociaux.

Lors d’une conférence de presse vendredi dernier, le gouverneur Rama Sithanen a confirmé que lui-même, le First Deputy Governor et le Second Deputy Governor perçoivent le même per diem, soit Rs 73 000 par jour pour des missions à l’étranger.

Rama Sithanen a également affirmé que Gérard Sanspeur, qui a démissionné récemment de son poste de Second Deputy Governor, aurait voyagé pendant 22 jours, alors qu’il occupait le poste de Second Deputy Governor.

Nous avons sollicité Gérard Sanspeur à ce sujet. Ce dernier a affirmé que pendant neuf mois, il n’a participé à aucune mission officielle et n’a perçu aucun per diem.

Rama Sithanen a confirmé que le gouverneur de la Banque de Maurice et ses deux adjoints bénéficient du même per diem.

Le gouverneur de la Banque de Maurice a précisé que ses déplacements étaient liés à ses fonctions de président de l’Assemblée des gouverneurs africains et que toutes ses missions figuraient dans le rapport annuel de la Banque centrale.

Rama Sithanen affirme que Gérard Sanspeur a voyagé pendant 22 jours lorsqu’il occupait le poste de Second Deputy Governor.

Dans une déclaration à Top FM, Gérard Sanspeur a indiqué qu’il n’a jamais voyagé pendant 22 jours et n’a pas bénéficié du même per diem que le gouverneur. « J’ai pris 15 jours de congé privé, auquel j’y ai droit, et je n’ai bénéficié d’aucun per diem pour ce séjour », souligne-t-il.

L’ex Second Deputy Governor de la Banque centrale a indiqué avoir même refusé une mission internationale à laquelle il devait prendre part, car dit-il, le per diem fixé à Rs 73,000 par jour était excessif. Il souligne avoir même fait savoir au gouverneur que ce montant devait être revu à la baisse, mais ce dernier n’a jamais voulu le réduire. Gérard Sanspeur estime qu’un haut fonctionnaire ne doit pas s’enrichir grâce aux voyages officiels. « Nous sommes déjà très bien rémunérés et notre devoir est d’agir avec sobriété et exemplarité », affirme-t-il.