Les autorités birmanes ont inculpé l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, renversée lundi par un coup d’Etat, l’accusant d’avoir enfreint une règle commerciale, a déclaré ce mercredi un porte-parole de son parti. Un tribunal « a ordonné sa détention provisoire pour une période de quatorze jours, du 1er au 15 février, l’accusant d’avoir violé une loi sur les importations/exportations », a écrit sur Facebook Kyi Toe, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). L’ex-président Win Myint est inculpé pour avoir violé la loi sur la gestion des catastrophes naturelles, selon lui.
L’armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratie du pays, instaurant l’état d’urgence pour un an et arrêtant Suu Kyi, 75 ans, cheffe de facto du gouvernement civil, ainsi que d’autres responsables de son parti. L’armée a promis la tenue de nouvelles élections, une fois que l’état d’urgence d’un an sera levé.
La LND a appelé sur Facebook à la « libération » immédiate d’Aung San Suu Kyi, 75 ans, et de ses autres responsables, dénonçant une « tache dans l’histoire de l’Etat » et appelant l’armée à « reconnaître le résultat » des élections de novembre. Un porte-parole du parti a précisé qu’aucun contact direct n’avait été noué avec Suu Kyi, même si des voisins l’ont aperçue se promenant dans le jardin de sa résidence officielle entourée de murs.