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: Le 03/02/2021 à 13:23 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 03/02/2021 à 13:23 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Washington a formellement accusé les militaires birmans d’avoir perpétré un “coup d’État” et promis de nouvelles sanctions à l’encontre des généraux.

 

Deux jours après le coup d’État militaire en Birmanie et l’arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi, des actes condamnés par de nombreuses capitales étrangères, les premiers signes de résistance émergent sur les réseaux sociaux.

 

Un groupe nommé “le mouvement de désobéissance civile” a été lancé sur Facebook et comptait ce mercredi 3 février près de 150 000 abonnés dans la matinée. “Honte à l’armée”, “les militaires sont des voleurs”, pouvait-on lire sur cette page où des médecins et infirmières n’hésitaient pas à annoncer leur volonté de protester.

 

“Nous obéirons uniquement à notre gouvernement élu démocratiquement”, ont écrit ces professionnels de santé dans une déclaration commune, alors que l’armée conteste les législatives de novembre, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). “Nous avons arrêté de nous rendre dans les hôpitaux qui sont placés maintenant sous une autorité militaire illégitime”, est-il ajouté.

Mardi soir, dans le quartier commerçant de Rangoun, la capitale économique, des habitants ont klaxonné et tapé sur des casseroles pour protester, certains scandant : “Vive mère Suu !” (Aung San Suu Kyi).

 

Pressentant les événements, cette dernière, qui serait aujourd’hui assignée à résidence, a exhorté la population à “ne pas accepter” le coup d’État dans une lettre écrite par anticipation avant son arrestation.

 

Mais la peur des représailles restait vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, pendant près de 50 ans sous le joug de la dictature militaire. “La population sait très bien à quel point l’armée peut être violente et se soucie peu de sa réputation internationale, cela pourrait freiner la volonté de mobilisation”, estime Francis Wade, auteur d’ouvrages sur le pays.

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