Birmanie : le général Min Aung Hlaing, bourreau des Rohingyas pourrait récidiver

À la tête de l’armée depuis 10 ans, Min Aung Hlaing a renversé Aung San Suu Kyi, et décrété l’état d’urgence. Ce général est accusé par l’ONU depuis 2018 de génocide contre la minorité musulmane rohingya, de crime contre l’humanité, de nettoyage ethnique et de crime de guerre.

Son arrivée au pouvoir fait craindre le pire pour les Rohingyas restés en Birmanie et ceux qui sont partis voient leurs chances de rentrer dans leur pays natal se réduire davantage.

Homme de peu d’éducation – il est entré dans l’armée à 18 ans, ce commandant de 64 ans dirige l’armée Birmane depuis dix ans. Il disposait déjà de la majorité des pouvoirs au Myanmar avant son coup d’État lundi.

Ses actions contre la minorité musulmane avaient fait de lui un ‘héros national’.

Sa popularité s’est depuis effritée et lors des élections générales de novembre dernier, son parti moribond n’a remporté que 44 sièges alors que celui de Aung San Suu Kyi remportait plus de 400 sièges.

C’est à ce moment qu’il a commencé à parler de fraude électorale et son coup d’État.

On craint qu’il ne cherche à redorer son blason par des actions contre les Rohingyas.

Soulignons qu’en 2017, la crise des Rohingyas avait provoqué l’exode de près de 740 000 personnes fuyant les exactions militaires responsables de milliers de morts.