
L’affaire des trois valises et d’un sac contenant Rs 113,8 millions prend une nouvelle dimension. La Financial Crimes Commission (FCC) a formellement adressé quatre demandes de Mutual Legal Assistance à l’Inde, la Suisse et le Royaume-Uni. Objectif : confirmer l'identité des propriétaires des objets de luxe, notamment sept montres Cartier et Rolex, retrouvées dans les valises saisies chez Josian Deelawon.
Ces démarches visent à consolider les preuves de manière irréfutable. Selon nos informations, la FCC s’intéresse aussi de très près au « Luggage Tracker » intégré à l’une des valises et cherche à identifier la personne qui contrôlait à distance cet appareil.
Pendant ce temps, Pravind Jugnauth, ancien Premier ministre reste sous pression. Lors de sa quatrième apparition, la semaine dernière, au Réduit Triangle pour un interrogatoire « under warning » portant sur ses liens avec Josian Deelawon, il a maintenu qu’il n’est ni propriétaire de l’argent ni impliqué dans son transfert.
Et ce malgré des éléments troublants à la disposition des enquêteurs dont des communications échangées et des rencontres à l’hôtel Maradiva novembre dernier avec Josian Deelawon.
À noter que Josian Deelawon avait, dès le début de l’enquête, affirmé que l’argent appartenait à l’ancien chef du gouvernement.
Les enquêteurs s'intéressent également à Devianee Ramchurn, ex-Conseillère à la mairie de Vacoas-Phoenix afin de clarifier son rôle potentiel dans le transfert d’une des valises. Pravind Jugnauth reconnaît avoir été en contact avec elle, mais affirme que les échanges étaient strictement politiques.
Parallèlement, la FCC envisage un autre volet d’enquête, visant cette fois à retracer la provenance des Rs 113,8 millions à travers un possible exercice de « Money Trail ». Cette tâche s'annonce complexe et dépendra de la coopération internationale, ce qui pourrait ralentir considérablement les investigations.