Le gouvernement britannique s’est défendu hier, dimanche d’avoir tardé à agir afin de durcir les restrictions pour les voyageurs venant d’Inde, face à une poussée inquiétante du variant indien en Angleterre qui est susceptible de perturber la poursuite du déconfinement.
Le 19 avril, l’exécutif avait décidé de placer l’Inde sur la liste rouge des pays dont les voyageurs sont interdits d’entrée au Royaume-Uni, sauf les résidents obligés d’effectuer une quarantaine de dix jours à l’hôtel. La mesure avait été appliquée dès début avril au Pakistan et Bangladesh voisins. Cette annonce était intervenue le jour de l’annulation, par le Premier ministre Boris Johnson, de sa visite officielle en Inde, son premier déplacement majeur à l’étranger, en raison d’une aggravation de la pandémie dans ce pays.
Pas de report du déconfinement prévu pour l’heure
Le ministre de la Santé, Matt Hancock, a réfuté dimanche que la décision de mettre l’Inde sur la liste rouge ait été repoussée en raison du voyage du dirigeant conservateur. “Nous prenons ces décisions sur la base des preuves”, a-t-il assuré sur Sky News. Il a affirmé que l’Inde avait été mise sur liste rouge avant que le variant indien soit désigné comme “variant sous enquête” et en raison du “taux de positivité élevé” des voyageurs venant de ce pays.
Boris Johnson a prévenu vendredi que le variant indien risquait de perturber la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, s’il continuait à s’y propager, après une poussée préoccupante dans le nord-ouest de l’Angleterre et à Londres. Malgré les appels à la prudence de scientifiques, il a toutefois estimé qu’il n’y avait aucune raison de repousser l’assouplissement prévu lundi, avec le retour du service en salles dans les pubs et restaurants, la réouverture des lieux culturels et des stades en capacité limitée, et la reprise des voyages à l’étranger.
Sources : BFM TV et Le Point