En cour suprême vendredi dernier, la Senior Puisne Judge par intérim, Rita Teelock, a tranché en faveur du plaignant, Dooyoodan Neemye qui avait porté plainte pour le traitement qui lui a été infligé par la police en 2009 alors qu’il était admis à l’hôpital.

Dans sa déposition, il explique que du 2 au 4 janvier 2009, un policier est resté constamment à côté de son lit et du 4 au 15 janvier, il a été menotté aux pieds, puis enchaîné à son lit d’hôpital. Cela, même en présence de ses proches. Même lorsqu’il se rendait aux toilettes ou à la salle de bains, il avait les pieds enchaînés et devait traverser la salle ainsi menotté. Une situation humiliante et traumatisante, selon cet habitant de Tamarin.

Dans son jugement, Rita Teelock a ainsi ordonné à l’État de dédommager Dooyoodan Neemye à hauteur de Rs 100 000 pour le préjudice commis en 2009.

Pour Me Yahria Nazroo, l’homme de loi de Dooyoodan Neemye, la juge a probablement voulu tirer la sonnette d’alarme sur le manque de transparence et de responsabilité de l’institution policière à Maurice.

De plus, Me Yahria Nazroo explique que ce jugement va enrichir la jurisprudence locale. À l’avenir, les cas de brutalité policière vont peut-être utiliser le cas de DooyoodanNeemye comme référence, dit-il.