Les attentes étaient grandes pour le dévoilement tant attendu du robot-taxi de Tesla dans un studio d’Hollywood, le jeudi 10 octobre. La société, qui a commencé à vendre il y a neuf ans des logiciels qu'elle appelle « Full Self-Driving » et qui ne peuvent toujours pas conduire elle-même, devrait montrer le véhicule appelé « Cybercab », qui n'a pas de volant ni de pédales.

Cette annonce intervient alors que le PDG Elon Musk tente de persuader les investisseurs que son entreprise se concentre davantage sur l'intelligence artificielle et la robotique, alors qu'elle lutte pour vendre ses produits de base, une gamme vieillissante de véhicules électriques. Certains analystes prédisent que ce sera un jour historique pour la société située à Austin, au Texas, car elle fait un grand pas vers un service de robotaxi longtemps attendu, alimenté par l'IA.

Mais d’autres, qui suivent les véhicules sans conducteur, affirment qu’il doit encore prouver que le système de Tesla peut fonctionner en toute sécurité sans qu’un conducteur humain n’intervienne pour prévenir les accidents. De nombreux analystes du secteur n'attendent pas grand-chose de l'événement non plus.

Musk soutient le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump de même que de nombreuses causes conservatrices. Le week-end dernier, il a rejoint Trump à un rassemblement en Pennsylvanie. Musk affirme depuis plus de cinq ans qu'une flotte de robotaxis est en passe d’exister, ce qui permettrait aux propriétaires de Tesla de gagner de l'argent avec leurs voitures transportant des passagers alors qu'elles ne sont pas utilisées par les propriétaires.

Mais il a reconnu que les prédictions passées concernant l'utilisation de la conduite autonome se sont révélées trop optimistes. En 2019, il avait promis la flotte de véhicules autonomes d'ici la fin de 2020.